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La laïcité, un principe parfois mal compris et remis en question

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« Le principe de laïcité est souvent invoqué mais rarement défini. Son sens est remis en question. Depuis la fin des années quatre-vingt est en effet apparue une nouvelle conception de la laïcité, inspirée du modèle multiculturel anglo-saxon : laïcité dite “ouverte”, “inclusive”, “tolérante”... qui s’opposerait à une laïcité qui serait “fermée”, “exclusive”, voire “intolérante”.

Un certain nombre de facteurs expliquent sans doute cette évolution : dénigrement du cadre national, perte de confiance dans l’État, montée en puissance de pratiques religieuses imprégnant et rythmant plus visiblement la vie quotidienne, défiance vis-à-vis de la science, émergence des différences culturelles comme facteurs structurants de la vie politique.

À travers une relecture de la loi de 1905, et pour ne pas encourir le reproche de discrimination, l’État est sommé de favoriser l’expression des croyances en toutes circonstances et en tout lieu. À une République qui s’était désengagée de la religion et qui, dans la sphère publique, ne reconnaissait aucun droit particulier au profit des croyants, certains assignent désormais l’obligation d’agir positivement en faveur d’un droit subjectif de manifester sa foi. Deux conceptions de la laïcité semblent s’opposer dorénavant sur la scène publique.

Il faut mettre fin à cette confusion. La laïcité n’est pas différentialiste. Elle est universaliste. La quête d’identité est légitime, mais il faut aussi permettre à chacun de se construire dans le cadre de l’association politique républicaine.

“La quête d’identité, ce n’est ni tourner le dos au monde, ni faire sécession au monde, ni bouder l’avenir, ni s’enliser dans le repliement communautaire ou dans le ressentiment” disait Aimé Césaire en 1987. »

Qu'est-ce que la laïcité ? Une introduction par le Conseil des sages de la laïcité, janvier 2021


Idées reçues : La laïcité est-elle compliquée ?

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